Alice et les orties - Julie Bonnie et illustré par Robin Feix

Présentation
« Alice est envahie par son histoire, une sale histoire dont elle voudrait tant se débarrasser. Parce que le silence tue, que la honte étouffe, Alice se met en quête des mots pour écrire son récit, puis le brûler, l’évincer une fois pour toutes de sa vie. Comment trouver les mots qui racontent l’indicible ? Sur le chemin d’Alice, on croise des monstres, des morts, des personnages loufoques. Tous vont l’aider à comprendre enfin ce qui lui est arrivé : très jeune, elle a croisé le chemin d’un garçon perturbé qui l’a agressée sexuellement.
J’avais envie, j’avais besoin de raconter l’histoire d’Alice. J’aimerais délivrer les enfants non-coupables de la honte et de la culpabilité qui les hantent.
En écrivant, j'imaginais des dessins. Leurs contours restaient flous, et puis j’ai eu un déclic : depuis le début, c'étaient les illustrations de Robin qui accompagnaient mon écriture. Je ne sais pas pourquoi.
Robin, je l'ai rencontré il y a une quinzaine d'années dans des loges, sur des scènes, dans des bars, la nuit. Son groupe, Louise Attaque, avait invité le mien, Cornu, pour une trentaine de premières parties. Puis le temps a passé.
Il a suffi d’un coup de fil. Sa réponse a pris deux jours. Il avait aimé Alice, il allait l'illustrer.
Nous nous connaissons peu mais avec ce texte je lui en disais long sur mes angoisses, et il me répondait avec ses dessins. Nous n'avons pas eu besoin de nous parler, le projet s'est enfanté tout seul, comme une évidence. »

Avis
J'ai découvert cette auteure avec Chambre 2 qui m'avait particulièrement émue par son approche du corps de la femme puis avec son roman suivant Mon amour qui l'a encore parlait de la femme mais du côté du coeur cette fois.
Avec ce dernier roman c'est davantage le côté psychique de la femme, de ses blessures dont il est question et la présentation nous dit bien tout ce qu'il y a à savoir sur l'histoire de cette jeune femme qu'est Alice
; mais parler de roman dans le cas présent est peu être pas vraiment adapté il s'agirait davantage d'un conte pour adultes dans lequel il est difficile au lecteur de faire la part des choses. En effet j'ai eu pour ma part beaucoup de mal à identifier réellement le traumatisme d'Alice tant le côté fantaisiste à la limite du fantastique cache le drame lui-même, il est clair que quelque chose de traumatisant s'est passé et qu'Alice a trouvé pour seul moyen de se libérer l'écriture et le besoin de solitude pour accomplir un genre de rituel libérateur.

Il est évident que je me suis demandée où toute cette avalanche de métaphores allait me mener, quel serait en fin de compte le fin mot de l'histoire et Alice allait-elle enfin révéler "clairement" se qui lui est arrivé et décrire au lecteur son état psychologique puisque c'est bien ce côté là qui est traité dans le livre. Il n'est pas nécessaire de préciser dans de longues phrases que je me suis un peu perdue en chemin, je n'ai pas réellement accroché aux mots et suis déçue de retrouver Julie Bonnie dans de telles conditions vu que j'avais vraiment beaucoup aimé ces deux derniers romans. Trop d'incongruités et des mots qui n'ont pas la force attendue.
 

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