Printemps au Prater – Stefan Zweig

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Quatrième de couverture

 

Printemps au Prater raconte une courte et poétique parenthèse dans la vie d’une jeune courtisane en quête d’aventure : quelques heures d’un après-midi et d’une soirée qui la replongeront dans l’attente fébrile d’un futur prometteur dont elle connaît d’avance la vanité.

 

 

Avis

 

On est à Vienne au début du siècle dernier, le Prater est un vaste parc au cœur de la ville où de nombreux évènements s’y déroule notamment le Derby, course  de chevaux.

Lise,  jeune courtisane pleine d’orgueil entourée de luxe et dont la vie mondaine est rythmée par les allées et venues de ses amants, est heureuse à l’idée de se rendre au Derby mais le souci est que la couturière ne lui a pas apportée la tenue neuve qu’elle espérée. Le fait de ne pouvoir y participer l’a met hors d’elle, une idée va alors surgir elle va ressortir de sa penderie une vieille robe qui lui permettra de s’y rendre incognito en tant que jeune fille de la petite bourgeoisie.

Au Prater elle y rencontrera un jeune homme, charmant, qui lui fera oublier les aléas de cette vie mondaine, pour lui faire retrouver les joies de son enfance lorsqu’elle-même n’était qu’une enfant de famille modeste :

 

Pour Lise, ce Prater-là était une contrée de sa jeunesse qu’elle retrouvait, qu’elle redécouvrait. Depuis longtemps elle ne connaissait plus que l’allée principale avec son fier cortège de voitures, son élégance et sa noblesse, mais en ce moment tout la ravissait ici, elle était comme une petite fille qu’on emmène dans un magasin de jouets et qui tend une main avide vers chaque objet.

 

Le choix de vie de Lise est en ces temps très mal vue, le statut de femme entretenue est associée à de la prostitution mais dans le texte aucune allusion à sa vie, elle se trouve très bien dans son rôle de courtisane et cela ne lui pèse guère jusqu’à sa rencontre avec ce jeune étudiant. Toutes ses certitudes sont mises à mal, plus rien ne lui semble si voluptueux. Par contre une part belle de cette nouvelle est faite de nostalgie, redevenir une femme du peuple et marcher au bras de cet homme, Hans, à travers les chemins du Prater populaire, tout ceci lui redonne des ailes.

 

Tous ses souvenirs s’envolèrent avec ce baiser, c’était le premier qu’elle n’eût jamais reçu. Le jeu auquel elle avait voulu se livrer avec le jeune homme était devenu la vie même, l’émotion même.

 

Une question reste pourtant en suspend, est ce que Lise aura le courage de changer de vie après ce bref retour en arrière, est ce que sa vie de courtisane continuera de la satisfaire émotionnellement parlant ? Este ce que Hans saura lui redonner goût aux valeurs sûres, à la simplicité de la vie, ou bien est ce que cette parenthèse dans sa vie n’était que le fruit d’une belle journée de printemps ?

 

Lu dans le cadre du Challenge Ich Liebe Zweig

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C
<br /> Je ne connaissais pas cette nouvelle de Zweig, mais tu me donnes terriblement envie de la lire !<br /> Merci !!<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Elle est intéressante, rien à voir par rapport aux nouvelles plus récentes mai le style propre à Zweig est bien là<br /> <br /> <br /> <br />