Dis-leur qu’ils ne sont que cadavres – Jordi Soler

Présentation

 

Aussi drôle que tragique, servi par une écriture très visuelle et joyeusement débridée, le nouveau roman de l'un des plus grands auteurs hispanophones actuels.

 

En 1937, de retour du Mexique où il a croisé Malcolm Lowry et abondamment usé de peyotl et autres champignons hallucinogènes, Antonin Artaud trouve le bâton sacré de saint Patrick, le patron des Irlandais.

Plus d'un demi-siècle plus tard, trois hommes partent en pèlerinage : l'un est un écrivain mexicain égaré dans une ambassade désargentée ; le deuxième un poète édenté qui vit avec son cheval ; le dernier un collectionneur excentrique au faciès d'oiseau. Ce qui les unit ? Une faiblesse coupable pour l'eau-de-vie et une passion dévorante pour Artaud.

Ensemble, ils jurent de retrouver le bâton, véritable relique. Sur la route, ils se perdront un peu, boiront beaucoup et se fâcheront à jamais.

 

De Dublin à Kilroot, de Mexico à Paris, une épopée hallucinée et rocambolesque, génial hommage aux poètes et aux fabuleux pouvoirs d'une littérature qui peut mener à la gloire ou rendre fou.

 

 

Avis

 

Le narrateur de cette épopée est écrivain et employé à l’ambassade du Mexique en Irlande en tant qu’attaché culturel, grand admirateur d’un poète français Antonin Artaud qui séjourna au Mexique et qui aurait été propriétaire de la canne de Saint Patrick.

C’est donc cette fameuse canne qui deviendra l’objet de toute cette aventure alcolo-pittoresque, et oui car ça s’imbibe pas mal dans ce roman, en même temps vu les personnages, de vrais phénomènes à eux seul, on serait tenté de se descendre un verre ou deux pour leur tenir compagnie.

 Cela mis à part, on se retrouve tantôt dans un pub d’Irlande avec odeur de bière et de tourbe, tantôt au milieu du très coloré Mexique.

 

Folie poétique, équipée éthylique de ce passionné d’Artaud accompagné de Lear McManus poète irlandais et des Lapin couple de  collectionneurs français à la recherche de cette canne restituée par Artaud au peuple irlandais avant d’être interné. Drôle d’objet que ce roman d’une quête improbable sur les traces d’un poète fou et d’un bâton reçu d’un sorcier de la tribu Tarahumaras au Mexique, un mélange saugrenu de réelle fascination pour la poésie et de cocasses aventures de ces trois passionnés.

On flotte dans l’absurde, la folie, l’extravagance et l’étrange.

 

 « Dis-leur qu’ils ne sont que cadavres et que jamais ils ne ressusciteront d’entre les morts »

 

Dis-leur qu’ils ne sont que cadavres – Jordi Soler
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