Dieu me déteste - Hollis Seamon

Dieu me déteste aux Editions La belle colère. Un nouvel éditeur qui s’oriente vers le territoire littéraire de l’adolescence né d'une nouvelle collaboration entre Stephen Carrière des éditions Anne Carrière et Dominique Bordes des Editions M. Toussaint Louverture.

La ligne éditoriale de « La belle colère » peut se résumer ainsi : des romans pour adultes dont les héros sont des adolescents. Des livres qui s’adressent aux adultes et se tendent, une fois refermés, aux plus jeunes, non pas parce qu’ils seraient adaptés à leur « niveau de lecture », mais simplement parce qu’ils nous ont profondément marqués.

 

Présentation de l’éditeur

New York, hôpital Hilltop. Richard Casey aura bientôt 18 ans. Comme tous les adolescents, il voudrait faire la fête, draguer, s’envoyer en l’air, tomber amoureux…
La différence, c’est que Richard sait qu’il ne fêtera jamais ses 19 ans. Il est un peu plus pressé que les autres et, pour vivre fort, il lui faut déjouer les pièges de tous ceux qui préféreraient le voir vivre un peu plus longtemps. Heureusement, Richard a de la ressource, du courage et un solide sens de l’humour. Alors il va ruer dans les brancards. Et si Dieu le déteste, il est prêt à rendre coup pour coup.

Vous n’êtes pas près d’oublier Richard Casey, comment il mena une révolution contre le corps médical, se glissa dans les draps de la jolie fille de la 302, réussit une évasion périlleuse avec la complicité d’un oncle dysfonctionnel, évita de tomber sous les coups d’un père vengeur, et joua finalement son destin au poker, dans un des plus beaux bluffs jamais montés contre le sort.

Avis

"Tu es là pourquoi? ". Et là, je fais mes grands yeux innocents et mon air sérieux, et je réponds : "j’ai un DMD." Là, le type me regarde bêtement en faisant "hein ?", et j’enfonce le clou : "un DMD. C’est un acronyme." Il y en a qui ne savent même pas ce que c’est, alors j’attends une seconde, et je balance "DMD, comme dans Dieu me déteste". C’est assez pertinent, comme diagnostic, vous ne trouvez pas ? Pour moi, pour Sylvie, pour tous ceux de notre âge qui atterrissent dans un endroit de ce genre après ce que nos épitaphes appelleront "un courageux combat contre le…" (au choix).

Notre héro : Richard Casey 17 ans, bientôt 18
Adresse : soins palliatifs Hôpital Hiltop, New York.
Son mal : un diagnostic établi par lui-même, un effroyable mal, le DMD (Dieu Me Déteste)
Richard n’a qu’un souhait, pouvoir vivre comme un ado ordinaire et connaitre l’amour dans les bras de Sylvie, cette autre ado elle aussi très malade et vivant au même étage que lui.  Mais pour vivre cet amour ils devront affronter bien des obstacles.
"Il faut que je vous raconte un truc, pour planter le décor. Imaginez un peu ça; pile en face de l'ascenseur qui crache ses passagers dans notre petit service pour mourants, il y a une harpiste. Sans blague, juste là, dans le hall, tous les jours de la semaine (...) Est-ce que c'est pas spé, ça? Je veux dire, Est-ce que c'est pas un peu prématuré? Hé, on n'est pas encore morts, les gars."
Effectivement il n’est pas encore mort alors pourquoi attendre la fin allongé dans un lit quand on peut changer un peu les choses avant de partir, vivre des moments grandioses et réveiller les voisins de chambrée, facile en pratique mais pas pour Richard et il y mettra pourtant toute son énergie et son cœur. On y découvre une soirée d’Halloween pour le moins spéciale, des parties de poker, une virée avec son oncle… S’amuser, rigoler encore un peu.
 
Le sujet de ce livre m’a fait un peu peur surtout lorsque sa touche des enfants, des adolescents qui n’ont pas la possibilité de vivre ce qu’ils seraient en droit de réclamer. Mais surtout cette rage de vivre de notre héro qui passe outre ses problèmes de santé et cette fin qu’il sait inéluctable. Cette force que l’auteur a su faire dégager de ce personnage sans tomber dans le pathologique est un réel message pour nous, lecteurs, adultes, enfants. J’ai beaucoup aimé ce récit simple et touchant, triste et enjoué, rempli de sentiments.
« Une fois, j’ai fait une liste de tous les trucs dont je n’aurai pas à m’inquiéter – trouver du boulot, élever des enfants ingrats, divorcer, me faire opérer des dents de sagesse, surveiller mon cholestérol -, et maintenant je sais que je peux y ajouter avoir du bide et me rabattre une longue mèche sur le crâne pour planquer les trous. Ça a beau être bizarre, ça me fait du bien. »
 
Un grand merci à Julia des Editions Anne CarrièreLa Belle colère
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T
lecture en demi teinte pour moi, j'ai trouvé que ça manquait d'émotions (dommage vu le sujet)
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T
lecture en demi teinte pour moi, j'ai trouvé que ça manquait d'émotions (dommage vu le sujet)
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