La piste cruelle – Jean-François Chabas

La piste cruelle – Jean-François Chabas
Sortie le 12 Novembre 2014
 
Présentation
 
La vie était douce, en Calabre, pour ces trois enfants, Giovanni, Curzio et Paola. On buvait aux fontaines, on croquait des tomates, on chantait à tue-tête. Mais une sombre histoire de vendetta laisse leur père, forgeron, sans travail. La famille décide de s’expatrier. Nous sommes en 1879, et le pays qui fait rêver la mère, très pieuse, c’est l’Amérique, à cause de la ville de San Francisco qui porte le nom de son saint préféré. Après la traversée de l’Atlantique, une autre traversée les attend donc, pour arriver à la côte Ouest.
Des terres hostiles, des pistes mal tracées, des humains agressifs, armés jusqu’aux dents, des bêtes enragées, la peur, la faim, la soif… Les épreuves transforment, de jour en jour, la mère joviale et optimiste. Elle perd l’esprit. Les trois petits croyaient avoir tout vu de la noirceur du monde jusqu’à ce matin où ils doivent se rendre à l’évidence: leurs parents ont disparu…

Nous aurions pu déménager à Crotone ou Cosenza, rester en Calabre, enfin, mais Mère avait déclaré qu’il était temps de partir pour l’Amérique, à San Francesco, comme elle disait à l’époque. Cela signifiait vendre tous nos biens, et s’en aller à l’aventure avec trois enfant. J’avais onze ans, Curzio, dix, et Paola venait de fêter sa huitième année.
Personne dans notre famille n’avait une idée, même vague, de ce qu’était l’Amérique. La décision du départ a été prise le 5 janvier 1879. Jour effroyable entre tous, qui a vu le commencement de notre perte.

Avis

 

L’histoire de trois enfants dont la mère rêvait d’un ailleurs et d’un père trop faible pour la contredire. Trois enfants qui, après la disparition de leurs parents en pleine nuit, se retrouveront seul face à l’immensité de ce pays, cette terre inconnue si hostile.
C’est un petit roman d’un peu plus d’une centaine de page qui parle d’immigration, de lien fraternel très fort, d’abandon et d’entraide, de rêve et de folie.
 
Lorsqu’un drame se produit, on éprouve le besoin viscéral d’en comprendre le mécanisme. Mais je crois qu’il s’agissait d’un mélange indiscernable entre la fantaisie capricieuse de Mère, la faiblesse de Père, les difficultés financières, et peut-être – surtout – cet espoir déraisonnable, confinant à la superstition, qu’entretiennent tous ceux qui partent vers un ailleurs lointain, rêvant éveillés de quelque terre promise où tout deviendrait facile.
 
Ce livre se lit très rapidement, l’écriture est simple et les descriptions courtes, même si le fond du récit est très plaisant je suis restée sur ma faim. Les choses sont décrites très rapidement, le paysage est très peu exposé, les personnages des trois enfants pas vraiment développés.
La quatrième de couverture annonce pourtant un très beau roman d’aventure mais qui finalement n’est resté qu’un conte sur la découverte et  l’espoir.
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