Marie Di Lola – Michèle Castelli

Marie Di Lola – Michèle Castelli
Présentation
 
Marie di Lola se souvient...
De ses parents, Lola, sa mère paisana, et Joseph, son père pêcheur ; de sa nombreuse fratrie ; des veillées inoubliables à la bougie ; des croyances immuables de son île qui marqueront pour toujours la petite fille ; de la cueillette des olives en plein maquis ; des Ambrosi, les voisins bruyants de l'étage du dessus, mais i vicini sò cucini ; de la pompe à eau, place Paoli, où « un jeune homme ne doit pas pomper trop fréquemment pour la même jeune fille, c'est compromettant » ; de la découverte du continent, Marseille, terre fantasmée par les insulaires...
Et tant d'autres rituels et coutumes, de souvenirs saillants et authentiques d'une enfance au tout début du XXe siècle à L'Ile-Rousse, en Corse.

A partir du Jeudi saint, on dit que les cloches des églises sont ligate car elles ne sonneront plus jusqu’à la fin de la semaine, plus exactement jusqu’au samedi matin. Cette disposition change tout à fait notre vie de tous les jours car, des matines à l’angélus, le son des cloches ponctue le rythme des journées et nous sert de repère : bien rares sont ceux qui possèdent une montre ! Pour arriver à l’heure aux offices sans la sonnerie modulée des cloches – uprimu, u secundu, u terzu, u chjuchettu – c’est bien difficile ! Heureusement, pour nous indiquer l’heure, il reste le train, dont le passage, plus ou moins régulier, nous fournit de précieuses indications.

Avis
 
Reçu dans le cadre de l’opération masse critique de Babelio, le livre de Michèle Castelli a été une belle surprise pour moi. La Corse pas si loin de ma ville natale, Nice, et le langage si proche de notre patois calabrais m’a fait entrer dans le récit de cette famille comme si c’était la mienne tant les ressemblances avec les histoires familiales sont nombreuses.
Le récit se situe à Ile-Rousse, ville de Balagne en Corse, ce n’est pas un roman en tant que tel même si au fil des chapitres on suit l’histoire de la famille, mais plutôt des instants de vie qui servent à décrire le quotidien de ces habitants en ce début de XXe siècle, la pêche, les croyances, l’école, les différences de classe sociale, les jours de fête et les traditions qui les accompagnent, les spécialités culinaires très appréciées encore aujourd’hui, les bonnes manières, les champs d’oliviers et cette huile si précieuse, les soirées au coin du feu pour broder son trousseau, le début d’une vie d’adulte … et tout ceci c’est Marie une des filles de Lola qui nous le raconte. Marie di Lola.
Elle nous confie ses moments heureux vécus entre voisins, les jours plus sombres de la grippe et de la mort, les années de guerres et de restrictions et la joie de se savoir toujours entouré de sa famille, de voisins considérés comme des cousins. Une vie simple mais dure qui n’a rien épargné à la famille.
 
C’est une écriture simple que l’auteur nous conte la joie et la douleur, je n'ai eu aucun mal à me plonger dans les rues de la ville, de me promener moi aussi sur les sentiers sous le soleil, dans ce « monde » qui n’est plus et qui pourtant détenait tant de richesses, la vie sortait de terre ou de la mer pour qui savait la remercier.  Des mots qui traduisent toutes la tendresse d’une époque révolue mais qui fait rêver.
C’est un récit qui se lit très vite et je dois avouer que j’aimerais savoir ce qui est arrivé à Marie une fois installée à Marseille.
Je dois remercier Babelio et les éditions Presse de la cité pour cette si charmante découverte.
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