Le Pensionnat des jeunes filles sages - Anton Disclafani

Sélection Février – Prix des lecteurs Livre de Poche 2015

 

Jamais plus je n'ai aimé une maison comme j'ai aimé la première maison que j'ai connue, celle où je suis née et où j'ai vécu jusqu'à ce que les ennuis commencent. On pourrait me rétorquer que j'étais surtout attachée à ceux qui y vivaient – mes parents, mon frère.
C'est vrai, je les aimais, mais le souvenir que j'ai d'eux est indissociable des jardins dans lesquels ils se promenaient, des galeries couvertes sous lesquelles ils lisaient, des chambres dans lesquelles ils se reposaient. Cette maison, je l'aimais indépendamment d'eux. Je la connaissais, elle me connaissait, nous nous réconfortions mutuellement. C'est idiot, je le concède, mais c'était un endroit magique.

 

Présentation

Années 1930, Caroline du Nord. À la suite d'une tragédie familiale, Thea est admise dans un internat pour jeunes filles de la haute société sudiste. Là-bas, on inculque une éducation très stricte aux futures épouses et on remet dans le droit chemin les âmes égarées. Thea, qui a jusqu’alors vécu en toute liberté, va devoir se plier à ces nouvelles règles. Le pensionnat est tenu par un couple sévère qui connaît les véritables raisons de sa venue. Si Mme Holmes juge et condamne, son mari se montre bien plus compréhensif avec la ravissante jeune fille. Rebelle, brave jusqu'à l'inconscience, et surtout, avide de croquer la vie, Thea prend tous les risques, balaie les conventions, bouscule les préjugés. Or depuis la nuit des temps, une telle arrogance se paie au prix fort...
Un premier roman bouleversant qui mêle secrets de famille et quotidien d'un pensionnat de jeunes filles durant la Grande Dépression.

Avis

Théa, 15 ans, est une jeune fille issue d’une famille aisée de Floride, elle vit dans une grande maison à l’écart de la société avec ses parents et son frère jumeau Sam et son poney Sasi pour qui elle voue une grande passion, les seules personnes rendant le quotidien moins morne sont son oncle George, sa tante Carrie et son cousin Georgie.

Tenue à l’écart des affres du monde elle ignore que la Grande Dépression frappe les Etats-Unis, sa seule préoccupation reste l’équitation et son cousin Georgie avec qui elle découvre l’amour et le plaisir. Commence alors pour elle une vie « parallèle », pour vivre heureux vivons caché, malheureusement c’est impossible et son caractère téméraire ne l’aide pas se prémunir contre ce qui risque d’arriver si quelqu’un apprend l’existence de cette relation.

Placée dans le pensionnat de Yonahlossee, camp d’équitation pour jeunes filles, cette « punition » vise à l’éloigner de la famille et aider tout le monde à se remettre d’un drame. On suit donc Théa pendant sa mise à l’écart, au milieu d’autres filles dont l’éducation et cette vie en communauté basée sur des cours d’équitation sera une épreuve pour celle qui fut élevée à distance de toute vie en société.

Le récit alterne entre la vie à Yonahlossee, la vie au camp, les amitiés et les rumeurs, les règles et les cours, et le drame qui s’est joué chez elle en Floride ; on y apprend sa passion pour les chevaux et pour son principal M. Holmes avec qui elle entretiendra une aventure de quelques semaines, on y apprend aussi la raison qui l’a amené dans ce pensionnat.

Je n’étais pas très enjouée par le titre, la quatrième de couverture et encore moins par les 500 pages qui m’attendais, d’autant plus que passé les 200 premières pages je n’étais toujours pas plongée dans l’histoire de cette jeune fille audacieuse que les conventions de l’époque ont catalogué comme pas si sage qu’elle devrait l’être. Et la persévérance a payé car j’ai pu découvrir dans ce récit la volonté de toute jeune fille de vivre pour elle-même, que le scandale et la tragédie n’empêchent nullement de continuer à avancer.

Je ne m’attendais tout de même pas à trouver au milieu de ce texte autant de scènes de sexe et de plaisir.

 

 

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