L’empreinte de toute chose - Elizabeth Gilbert

Sélection Avril Prix des Lecteurs LDP 2015

 

Présentation

Alma Whittaker naît avec le XIXe siècle, à Philadelphie, d’un père anglais dont le talent de botaniste et la roublardise lui ont permis de faire fortune dans le commerce du quinquina et d’une mère qui tient de sa famille de l’Hortus Botanicus d’Amsterdam une formidable érudition ainsi qu’une rigueur toute hollandaise.
À leurs côtés et au contact des éminents chercheurs qui gravitent autour d’eux, Alma acquiert une intelligence éclectique et la passion de la botanique.

En grandissant, elle se passionne pour les mousses puis pour Ambrose Pike, illustrateur de génie. Comme elle, il cherche à percer les secrets de l’univers mais, à la logique scientifique d’Alma, il préfère une pensée ésotérique ; un fossé qui les éloignera inexorablement et poussera enfin Alma à partir à la découverte du vaste monde. Alors que les terra incognita s’amenuisent de jour en jour, Alma explore les continents, la nature, la société dans laquelle elle vit et son propre corps – de l’infiniment grand à l’infiniment petit.

 

Avis
Alma Whittaker est une femme qui déjà enfant se passionnait, tout comme son père, pour la botanique et qui fit en grandissant de belles découvertes. Fille d’un pauvre bougre, voleur, devenu un riche marchand parti s’exiler à Philadelphie, Alma ne manque de rien sauf peut être d’un peu plus d’amour maternel remplacé par une rigueur à toute épreuve.
Au fil des années elle cumule les savoirs surtout en botanique, mais l’amour tant espéré, mariage et enfants ne viendront jamais, elle finira par jalouser sa sœur adoptive Prudence puis son amie Retta sans savoir que l’avenir lui réserve de surprenantes surprises et … déceptions.
Cette femme deviendra une grande dame, traversant un siècle mouvementé en découvertes scientifiques, réelles richesses de ce roman qui tire en longueur.

On accroche facilement au roman même si le nombre de pages rebutent un peu au début, et malgré les longueurs l’histoire se déroule tout doucement, la vie d’Henry Whittaker tout d’abord, puis d’Alma, Beatrix la mère, l’arrivée de Prudence dans la famille, Retta la voisine, le grand domaine de White Acre, les explorations par-delà le monde, les fleurs, les plantes, la pharmacologie, les terres inconnues et leurs peuples …. Ce roman est d’un extraordinaire foisonnement d’informations scientifiques qui à aucun moment ne plombent le récit. Et pour ce tour de force je tire mon chapeau à l’auteure.

Amour, liberté, mœurs de l’époque, esclavagisme, espoir, science … autant de thèmes qui pullulent au long de ces 800 pages, il est clair qu’à certains moments ma lecture a été plus laborieuse surtout passées les 600 premières pages, à partir de là le récit m’a un peu moins intéressé, je n’attendais plus vraiment de rebondissements étant donné qu’il n’y en a pas vraiment eu jusque là mais au moins une originalité qui aurait fait redémarré le récit avant qu’il ne finisse en feux d’artifices … mais non l’histoire s’est encore traînée pendant les dernières deux-cents pages, à mon grand désarroi.
Je ne peux toutefois pas affirmer que ce roman ne m’a pas plu ou que je regrette avoir passer autant de temps dessus (dedans) pour la simple raison que cette histoire romanesque apporte au lecteur comme à son héroïne une patience infinie et une leçon, celle de comprendre que le destin ne prend pas forcément la voie que l’on souhaite et que la vie prend bien souvent un tournant des plus improbables.

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