La débrouillardise - Lucie Land

Présentation
Katarina est une jeune Rom de 17 ans qu’on a virée du lycée. Elle traîne dans Paris et, la nuit venue, elle retrouve son père Zéus et ses quatre petits frères, tous musiciens, qui vivent dans un campement. Ce qu’elle aime, c’est lire des romans et partir. Le mouvement est ma maison, dit-elle. « Pis je m’en fous. Je me sens indestructible. Y’a du soleil. J’ai faim. Un jour je serai quelqu’un… »
Avec une amie elle va partir pour Marseille où elle rencontrera Benti, un vieil homme fascinant qui allumera en elle le goût d’une aventure initiatique.

Avis
La première chose à dire de ce roman est que la quatrième de couverture ne lui rend pas hommage, j'ai été intriguée par ce que pouvait cacher ces pages mais pas intéressée complètement non plus. Hors à ma grande surprise j'ai dévoré ce roman que l'on qualifie d'initiatique alors que je vois moi une recherche de liberté et d'affranchissement.

Katarina est une jeune Rom de dix-sept ans en déscolarisation qui passe son temps à errer dans les rues de Paris s'attirant parfois les regards d'agents de police méfiants et faisant ici ou là de nouvelles rencontres, elle se rend parfois chez sa cousine qui a réussi elle à s'en sortir en épousant un homme issu d'un tout autre milieu. Le soir c'est le retour au campement, Katarina vit dans une caravane avec son père Zeus et ses frères tous musiciens.

La mélancolie que l'on perçoit à travers les personnages diffèrent du tempérament de feu et cette extraordinaire envie de liberté de Katarina. Elle rêve d'ailleurs et du meilleur, sa débrouillardise la mènera jusqu'à Marseille  avant de se lancer sur les traces d'un trésor datant de la seconde guerre mais sous ses airs futés elle en oublie parfois la méfiance car le doute n'est pas dans son caractère, elle fonce et Dieu seul sait ce qui lui arrivera. Son regard sur le monde est tranchant tout comme son franc parler, elle ne blâme pas sa condition mais en fait plutôt une arme.

Un beau roman dont l'histoire parfois se perd dans la chronologie, il manque certains détails de la vie de Katarina qui permettrait de mieux comprendre son besoin d'errance et cette façon qu'elle a de se détacher de tout, ne rien prendre au sérieux; une blessure? une cassure dans sa vie d'enfant? un manque? c'est ce qu'il manque au roman. Ce fût toutefois une belle découverte que ce personnage fort.

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