Annie Sullivan & Helen Keller - Joseph Lambert

Présentation
Née en 1880 dans l’Alabama, la petite Helen Keller devient aveugle et sourde à l’âge de dix-neuf mois, suite à une maladie. Elle se trouve alors dans l’incapacité de communiquer avec son entourage, si ce n’est avec quelques gestes maladroits. Sa vie va être bouleversée l’année de ses six ans, quand ses parents engagent Annie Sullivan comme préceptrice. Elle-même malvoyante, celle-ci a appris à enseigner la langue des signes à l’Institut Perkins pour les aveugles. Elle va prendre en charge l’éducation d’Helen Keller, et, au fil des mois, réussir non seulement à établir un contact avec l’enfant, mais aussi à lui apprendre la langue des signes, puis l’écriture. Les deux femmes resteront amies à vie. 

Avis
Annie Sullivan est malvoyante depuis sa naissance, placée très tôt dans un hospice avec son petit frère atteint de tuberculose, elle a fait de son handicap une force qui lui permis de s'en sortir en étudiant à l'institut Perkins. M. Anagnos, le directeur, l'a toujours soutenu dans ses déboires avec les autres membres de l'institut car grâce aux nombreuses opérations qui lui permirent de recouvrer la vue la voilà prête à s'en sortir. Annie accepte un travail qui lui fera quitter sa ville natale de Boston pour le sud et ses mœurs bien différents notamment en ce qui concerne la place de la femme. Dorénavant elle sera la préceptrice d'Helen Keller devenue sourde et aveugle suite à une maladie, Annie la prend en charge et tente parfois avec des méthodes un peu dure, de lui enseigner le langage via les petites choses du quotidien. Ses progrès sont fulgurants et bientôt ceux-ci feront la une des journaux. Mais le travail se fera à force de discipline qui ne plait guère aux parents mais le caractère fort d'Annie saura venir à bout de leurs réticences et laissera à Helen la possibilité de communiquer avec les autres et de calmer ses colères.

Leur parcours a été semé d’embûches, Annie et Helen ont su ensemble et contre toute attente relever ce défi extraordinaire de rendre la parole à une enfant. L'admiration autour de ce qu'à accompli Annie fut vive jusqu'à ce que l'on tente de lui retirer sa victoire. Ce bout de chemin parcouru par ces deux jeunes femmes est mis en images sobrement et transmet la volonté d'Helen à comprendre ce qui l'entoure, de mettre un mot sur chaque objet puis sentiment, les personnages ne marquent pas spécialement un attachement particulier et j'ai ressenti un froid entre les parents et Helen. L'illustrateur nous montre un fait vu par un voyant et comment Helen le perçoit: case noir et quelques traits de couleurs pour illustrer la violence du mouvement puis avec le temps ces cases deviennent plus structurée à mesure qu'Helen s'apaise et apprend.

Je trouve cet album vraiment bien fait et nous fait découvrir deux âmes torturées qui retrouvent confiance l'une auprès de l'autre.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
B
C'est un album que j'avais aussi beaucoup aimé, même si le dessin moins... Moi qui connaissais sans connaître Helen Keller, j'ai beaucoup appris à sa lecture.
Répondre