29 Août 2020
Présentation
San Francisco, creuset de la révolution numérique qui a déferlé sur nos existences. Dans cette ville où triomphent les geeks avides de gloire et d’argent, Marc, viré de sa propre start-up par ses associés, rumine son échec. Ses rares moments de répit, il les trouve dans des discussions tarifées par webcam interposée avec Luz, une étudiante colombienne, qui l’entraîne dans un règlement de comptes avec une star des réseaux sociaux. Grisé, Marc cherche bientôt à se venger, en s’inspirant des attaques que mène un mystérieux groupuscule contre les géants du Web.
Ce roman-monde décrit l’envers de la Silicon Valley, dont Palo Alto est l’épicentre, et les ravages sur son tissu social. Par extension, il raconte notre rapport ambigu à la technologie, entre plaisir coupable et souffrances, désir de briller et condition d’otage.
Avis
Entrons dans un monde où le virtuel règne en maître, où l'argent est roi et le besoin de reconnaissance le high level du désir humain.
Donc malgré les racontars tout n'est pas formidable dans la Silicon Valley et les légendes ont la vie dure. La réussite est un passage obligé pour qui veut se faire une place au soleil mais avant d'y arriver bien des embuches seront semées sur notre passage, il est même possible que le diable vous demande bien plus que de la persévérance.
Bienvenue dans la réalité! A Palo Alto, Marc, un français, est viré de sa start-up, des associés peu scrupuleux lui ont intimé l'ordre de déguerpir alors il est fort louable de penser à se venger. Mais pendant ses moments de répit, Marc visionne les show sexy et tarifiés de Luz sur le net. Cette jeune colombienne finira par convaincre Marc de l'aider à éliminer un concurrent. Il va s'inspirer d'un groupe d'activistes anti-technologie et anticapitaliste pour mettre au point une vengeance contre ses anciens associés.
Ces deux êtres un peu paumés sont le point central du roman avec cette ville 2.0 qu'est devenu San Francisco. La première partie du roman est intéressante dans ce qu'elle décrit comme une atmosphère malsaine ce qui flotte au-dessus de la ville, la deuxième partie est plus difficile à suivre car il y a beaucoup de réflexions de la part des personnages et beaucoup moins d'actions. Du coup les 400 pages loin de m'avoir ravie ont fait disparaître ma curiosité et cette envie de découvrir le devenir des personnages.
Le récit est devenu bien trop long et lourd, il aurait fallu réduire certain passage non essentiel pour garder la dynamique du début.
Il en ressort une leçon de morale essentielle en ces temps d'hyper activité technologique: éloignons nous un peu de ce monde virtuel et concentrons nous sur ce qui nous entoure, il y a bien plus à découvrir.