Une joie féroce - Sorj Chalandon

Présentation
Sur mon carnet bleu, j'ai écrit : "C'est l'histoire de trois femmes. Elles se sont aventurées au plus loin. Jusqu'au plus obscur, au plus dangereux, au plus dément. Ensemble, elles ont détruit le pavillon des cancéreuses pour élever une joyeuse citadelle."
Libraire pudique et discrète, Jeanne est brusquement animée par une rébellion intérieure lorsque son médecin lui détecte une tumeur cancéreuse au sein. Métamorphosée, elle découvre alors la véritable liberté, l'urgence de vivre, et goûte à l'ivresse de l'insoumission et de l'illégalité aux côtés de Brigitte, Melody et Assia.

Avis
Quatre personnages féminins et quatre vies destinées à se croiser. Une histoire saugrenue pour parler de l'envie de vivre.
Après une vie de deuil dû à la mort prématurée de son fils, Jeanne, libraire, apprend qu'elle a un cancer. Mélody désespère de trouver l'argent nécessaire pour libérer sa fille enlevée par son petit ami russe. Et après la dure épreuve de la prison, Brigitte se voit retirer la garde de son fils.
Ces trois femmes, que la vie malmène, se rencontrent et décident de braver le destin en braquant une bijouterie. Pas n'importe où, là où le butin rapportera le plus: la place Vendôme, le questionnement vient du fait que les quatre prétendues braqueuses sont porteuses d'armes en carton. La pseudo violence ici n'est qu'un acte de résistance.

Avant cette situation cocasse, on découvre la vie de Jeanne, la découverte de son cancer, ce relation étrange avec son mari, on vit la maladie et les soins qu'on lui apporte. C'est notamment lors de séances de chimio que Jeanne rencontre ces trois compères.
Le roman se découpe en deux parties: la première nous parle de la maladie et présente les quatre femmes, la seconde dévoile ce projet fou qui leur apporte un peu de joie et surtout leur permettra de faire éclater la violence qu'elle garde en elle. Un braquage comme un exutoire, une façon de dire: je suis encore là!
Mon avis est mitigé, trop de patho en première partie, et une situation désopilante en seconde partie. On s'ennuie et on rit, j'ai connu mieux venant de ce grand auteur. Laissons lui une autre chance à lui aussi.