La rivière noire - Arnaldur Indriðason

Neuvième tome de la série des enquêtes du commissaire Erlendur Sveinsson dont L’enquête est menée par sa collègue, l'inspectrice Elínborg.

L'histoire commence avec la découverte du corps de Runólfur, un homme retrouvé égorgé dans son appartement à Reykjavik. Tout porte à croire qu’il s’agit d’une victime mais est-ce qu’il ne serait pas plutôt le bourreau ? Personnage secret n’ayant qu’un seul ami, parfait locataire et collègue de bureau, retrouvé étendu sur le sol du salon et portant un t-shirt féminin, Runólfur cache bien des secrets.

En enquêtant sur le passé de Runólfur, Elínborg découvre des éléments troublants. Pourquoi n’avait-il plus de lien avec sa mère ? quel est le lien avec la mort tragique de son père et que viennent faire toutes ces fioles de Rohypnol, une drogue souvent utilisée pour les viols, dans son appartement. L'enquête nous emmène dans les secrets les plus enfouis d’un village islandais et les méandres de la mémoires des victimes.
Comment ne pas réclamer justice lorsque des actes du passé ne cessent de régir le présent ?

Elínborg devra mener à bien cette enquête malgré sa situation personnelle, une mère de famille qui n’arrive plus à renouer les liens avec son aîné dont la vie s’étale sur Internet. Le personnage est plus développé que dans les précédents tomes où elle apparaît. Premièrement, en l’absence d’Erlendur c’est elle qui mène l’enquête même si l’ombre du grand commissaire plane sur tout le récit. Deuxièmement, ses compétences sont bien mises en avant notamment son instinct et son humanité. Elle tente de garder les pieds sur Terre face à des atrocités de plus en plus poussées, grâce à sa vie de famille et sa passion pour la cuisine.

Je retrouve le style dépouillé de l’auteur et un suspense qu’il parvient à maintenir jusqu’à la dernière page. Mais ce sont surtout les paysages et les conditions climatiques de l’île qui reviennent le plus souvent avec des tempêtes de neige, un froid glacial qui s’ajoutent à une ambiance déjà pesante.

Toujours captivant, les romans d’Arnaldur Indriðason plongent le lecteur dans les affres de l’âme humaine, une plongée dans la psychologie de personnages tourmentés.

 

Présentation
Dans un appartement à proximité du centre-ville, un jeune homme gît, mort, dans un bain de sang. Pas le moindre signe d’effraction ou de lutte, aucune arme du crime, rien que cette entaille en travers de la gorge de la victime, entaille que le légiste qualifie de douce, presque féminine. Dans la poche de sa veste, des cachets de Rohypnol, la drogue du viol… Il semblerait que Runolfur ait agressé une femme et que celle-ci se soit ensuite vengée.
Un châle pourpre trouvé sous le lit dégage un parfum puissant et inhabituel d’épices, qui va mettre Elinborg, l’adjointe d’Erlendur et cuisinière émérite, sur la piste d’une jeune femme. Mais celle-ci ne se souvient de rien, et bien qu’elle soit persuadée d’avoir commis ce meurtre rien ne permet vraiment de le prouver. Des indices orientent les inspecteurs vers d’autres sévices soigneusement tenus secrets.
En l’absence du commissaire Erlendur, parti en vacances, toute l’équipe va s’employer à comprendre le fonctionnement de la violence sexuelle, de la souffrance devant des injustices qui ne seront jamais entièrement réparées, et découvrir la rivière noire qui coule au fond de chacun.

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