La Nuit des lanternes — Jean-Étienne

Éloane revient sur son île natale après sept années d’exil qu’elle s’est imposé à la suite de la mort brutale de son père, brûlé vif dans l’incendie du phare. Elle retrouve sa mère et les tensions qui les lient, son petit frère mutique qui communique avec un téléphone et cette communauté qui perpétue le rituel des lanternes destiné à apaiser les âmes des disparus.

Cette tradition, loin d’apaiser la mère et la fille, réveille au contraire leurs blessures : la culpabilité de l’une et les silences de l’autre. Et derrière les lanternes allumées se cache bien plus qu’un simple rite, car le surnaturel n’est jamais loin lorsqu’il s’invite dans les traditions.
Si une lanterne est brisée, son porteur se change en une créature de feu, nourrie par ses peurs et ses émotions refoulées. Mais aussitôt, une autre entité s’éveille, destinée à lui arracher le cœur. Lorsque la lanterne d’Éloane se brise, le rituel s’emballe et conduit pas à pas vers un drame inévitable.

L’ambiance, entièrement plongée dans la nuit, s’appuie sur trois couleurs fortes pour créer des contrastes : le bleu sombre évoque les rares instants de calme, tandis que le jaune et le rouge traduisent la colère et les émotions contenues. L’intrigue reste limpide et assez prévisible, avec peu de rebondissements et des révélations parfois trop rapides.

La Nuit des lanternes aurait pu être émotionnellement plus forte avec une incursion dans le fantastique plus marquée, j’ai toutefois apprécié ce mélange de traumatismes familiaux et de légende.

Présentation de l'éditeur
À l'occasion du festival des lanternes, Éloane retourne dans la maison familiale située sur son île natale. Elle y retrouve sa mère autoritaire et son petit frère devenu mutique. Cette famille, elle l'a quittée plusieurs années auparavant, suite à la mort de son père. Après une dispute avec sa mère, Éloane voit sa vie basculer en marge de la cérémonie quand une créature ancestrale s'éveille.