28 Avril 2010
Quatrième de couverture
Un soir d'automne. Maria est retrouvée pendue dans son chalet d'été sur les bords du lac de Thingvellir. Après autopsie, la police conclut à un suicide. Quelques jours plus tard, Erlendur reçoit la visite d'une amie de cette femme qui lui affirme que ce n'était pas "le genre" de Maria de se suicider et qui lui remet une cassette contenant l'enregistrement d'une séance chez un médium que Maria était allée consulter pour entrer en contact dans l'au-delà avec sa mère. Celle-ci lui avait promis de lui envoyer un signe. Au pays du fantastique et des fantômes, aussi dubitatif que réticent, le commissaire Erlendur, troublé par l'audition de la cassette, se sent obligé de reprendre l'enquête à l'insu de tous.
II découvre que l'époux de Maria n'est pas aussi fiable qu'il en a l'air et ses investigations sur l'enfance de la suicidée, ses relations avec une mère étouffante vont le mener sur des voies inattendues semées de secrets et de douleur.
Obsédé par le deuil et la disparition, harcelé par les frustrations de ses enfants, sceptique devant les croyances islandaises, bourru au cœur tendre, le commissaire Erlendur poursuit sa recherche sur lui-même et ra
Avis
On est en Islande en automne, Maria est retrouvée pendue dans son chalet d’été près du lac du Thingvellir par son amie Karen. L’enquête conclue au suicide mais quelques jours après Karen revient vers l’inspecteur Erlendur qui lui remet une cassette et lui affirme que le suicide n’était pas le genre de son amie Maria. Cette cassette est l’enregistrement d’une séance chez un médium que Maria est allée consulter afin d’entrer en contact avec sa mère défunte Leonora.
Leonora
avait promis à sa fille de lui envoyer un signe de l’au-delà pour lui signifier l’existence d’une vie après la mort, Erlendur ne croit pas vraiment à tout ça il ne croit « pas plus en Dieu qu’en l’enfer » mais va quand même écouter l’enregistrement. Il va de son propre chef enquêter sur ce suicide qui lui paraît des plus curieux.
Parallèlement, il continue d’enquêter sur deux disparitions qui remontent à trente ans, celui d’une jeune fille étudiant à l’université, Duna, et un jeune lycéen David.
Des bribes de la vie d’Erlendur apparaissent (mauvais mari – il est fait mention qu’il n’a jamais vraiment aimé da femme, un père absent qui renoue avec ses enfants, un poids énorme qu’est la perte de son jeune frère) mais qui pour moi n’ont pas révélé grand-chose vu que je n’ai pas lu les tomes précédents mais j’ai bien l’intention d’y remédier.
Le thème central du roman est la perte d’un être cher et parallèlement la vie après la mort et les fantômes. J’ai ressenti une certaine fragilité des personnages, j’ai eu l’impression qu’Erlendur était constamment à deux doigts de craquer (certainement dû à son lourd passé). La recherche d’une vérité conduit réellement son enquête car son but n’est pas de piéger les criminels mais de savoir ce qui c’est passé comme si le fait de savoir rendait le tout moins grave ou plutôt plus supportable.
Erlendur est un personnage assez curieux qui a sérieusement éveillé ma curiosité mais également ma curiosité pour l’Islande, ces contes et légendes, pour cette irrationnelle croyance des fantômes autour des lacs et des fjords.
C’est un paysage qui entoure bien le mystère, qui entoure bien ce polar froid et poignant.
Un point négatif tout de même l’histoire principale, celle de Maria et de son mystérieux suicide, est nettement moins intéressante que l’enquête parallèle sur la disparition des deux jeunes gens, et c’est dommage !!