Les aventures de Sherlock Holmes : La bande mouchetée – Arthur Conan Doyle

Publiée en 1892

 

 

« En jetant un regard sur mes notes des soixante-dix et quelques affaires dans lesquelles j’ai, pendant les huit dernières années, étudié les méthodes de mon ami Sherlock Holmes, j’en trouve beaucoup qui sont tragiques, quelques-unes comiques et un grand nombre tout simplement étranges, mais il n’y en a aucune qui soit banale ; car travaillant, comme il le faisait, plutôt par amour de son art, que par esprit de lucre, il refusait de s’associer à toute recherche qui ne présentait pas une certaine tendance à l’extraordinaire et même au fantastique. »

 

 

Par une nuit pluvieuse, un cri perçant se fait entendre dans le manoir de Stoke Moran et une jeune femme meure. Terrible enquête pour Sherlock Holmes que celle qui se présente à lui deux ans après les faits, c’est la sœur de la victime qui se trouve face à lui en relatant les faits et la peur qui l’a envahi lorsqu’elle-même entendit le sifflement étrange qui précéda la mort de sa sœur.

 

Les faits sont là, les indices apparents pour les yeux et le flair du détective, bien que n’étant pas dissimulés au lecteur ces indices ne nous approchent pourtant guère de la solution à cette énigme. Une superbe enquête qui frôle le paranormal.

 

 « Le vent hurlait au-dehors, la pluie battait et claquait contre les fenêtres. Soudain, dans le vacarme de la tempête éclata le cri perçant et sauvage d’une femme terrifiée. Je sus que c’était la voix de ma sœur ; je sautai de mon lit, m’enveloppai d’un châle et me précipitai dans le corridor. Comme j’ouvrais ma porte, il me sembla entendre un sifflement bas, analogue à celui que ma sœur m’avait décrit, puis, quelques minutes plus tard, un bruit tel qu’on eût dit qu’une masse de métal venait de tomber.

Pendant que je courais dans le corridor, la porte de ma sœur s’ouvrit et tourna lentement sur ses gonds. Je la regardais fixement, frappée d’horreur, ne sachant ce qui allait en sortir. A la lumière de la lampe du couloir, je vis ma sœur paraître dans l’ouverture, le visage blanc de terreur, les mains à tâtons cherchant du secours, tout son corps vacillant à droite, à gauche, comme celui d’un ivrogne. Je courus à elle, je la serrai dans mes bras, mais, à ce moment, ses genoux parurent céder et elle tomba sur le sol. »

 

HOLMES'S CLUB

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M
<br /> l'adn est elle la criminelle<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Je crois bien que c'est ma nouvelle préférée de tout le canon. En tous cas c'est celle que j'ai le plus relu. J'adore l'ambiance dans laquelle baigne cette intrigue.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Il faut vraiment que je lise ça ! ça fait partis des grands classique, et moi je ne les connais même pas...<br /> Merci d'être passée :)<br /> <br /> <br />
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