23 Juin 2010
Quatrième de couverture
Le 22 février 1942, exilé à Pétropolis, Stefan Zweig met fin à ses jours avec sa femme, Lotte. Le geste désespéré du grand humaniste n'a cessé, depuis, de fasciner et d'émouvoir. Mêlant le réel et la fiction, ce roman restitue les six derniers mois d'une vie, de la nostalgie des fastes de Vienne à l'appel des ténèbres. Après la fuite d'Autriche, après l'Angleterre et les Etats-Unis, le couple croit fouler au Brésil une terre d'avenir. Mais l'épouvante de la guerre emportera les deux êtres dans la tourmente - Lotte, éprise jusqu'au sacrifice ultime, et Zweig, inconsolable témoin, vagabond de l'absolu.
Avis
Le roman débute en Septembre 1941 et se termine le 22 Février 1942. Les 6 derniers mois de Stefan Zweig conté par Laurent Seksik. Il n’est pas seulement question de Stefan Zweig mais également de Lotte Altmann sa seconde épouse, de leur vie à Petrópolis au Brésil lorsqu’ils fuirent le régime nazi. On côtoie Zweig sa vie, ses tortures mentales (il se sentait traqué), sa nostalgie d’un pays perdu et de l’époque de ces grands écrivains qui ont marqués la littérature (beaucoup de références aux œuvres de Stefan Zweig et de ses contemporains : Thomas Mann, Georges Bernanos, Ernst Toller, Walter Benjamin..).
La fin de son monde le pousse au désespoir car celui qui s’annonce est sombre et sauvage. Sa ville Vienne très chère à son cœur est aux mains des allemands, et ce n’est que le début, d’après lui les forces nazies vont finir par débarquer sur le continent américain et traquer tous les juifs qui s’y sont cachés mais surtout il était navré de voir la langue allemande celle qu’il utilisait pour ces œuvres devenir la langue de l’infamie. Il a tout perdu : certains de ses amis, sa demeure de Salzbourg, ses livres…
C’est donc cette chute dans les ténèbres qui nous est contée dans ce roman, la fin de l’auteur le plus lu de son époque ; leur suicide qu’il qualifiait pourtant de lâcheté.
Il est difficile d’attacher des mots à un destin, d’expliquer un geste ou de le faire comprendre ; difficile de rester neutre devant la vie de Stefan Zweig ; difficile de se mettre dans la peau d’un homme à l’âme torturée. Je ne peux expliquer très longtemps les sentiments qui m’habitent une fois la dernière page tournée, juste un mot : bouleversant.
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