29 Septembre 2010
Collection : Pavillons Poche
Editions Robert Laffont
Présentation de l’éditeur
Les nouvelles de Somerset Maugham, où se déploie un époustouflant art de conteur,
ont fait de lui un auteur britannique majeur, et l'un des plus populaires de sa génération.
Après Les Trois Grosses Dames d'Antibes, on retrouve avec bonheur dans ces vingt-quatre histoires très différentes les unes des autres l'univers singulier de Somerset Maugham.
Écriture, fragilité du pouvoir, tragédie de l'existence, haine des conventions sont quelques-uns des thèmes qui baignent ces nouvelles, et que Maugham décline dans un style à la fois incisif et empreint d'une grande tendresse. L'Angleterre, bien sûr, l'Europe, mais surtout les voyages et les colonies ont la part belle dans ce recueil, et sont évoqués au travers de portraits au scalpel de ceux qui ont fait le choix des îles.
On découvre ou redécouvre au fil de ces histoires la morale immoraliste de l'auteur, pour qui les mariages légitimes sont souvent boiteux, tandis que les couples socialement mal assemblés sont parfaitement heureux. Ainsi cette nouvelle où une veuve vieillissante épouse, au grand dam de son milieu, un jeune homme de vingt-sept ans son cadet, et qui lui brisera le cœur quand elle décidera de divorcer : ce texte comme tant d'autres est ancré dans un anticonformisme radical, que Maugham affiche comme sien avec insolence et légèreté.
Souvent drôles, pleines de fantaisie et empreintes d'une certaine nostalgie, ces nouvelles parlent aussi de ce monde ancien qui est celui de Maugham, et qui est sur le point de basculer et de disparaître.
Dramaturge, romancier et nouvelliste, Somerset Maugham naît à Paris en 1874 et meurt en 1965. Auteur prolifique, il s'est illustré dans tous les genres littéraires et particulièrement dans des nouvelles qui, au dire de Patricia Highsmith, « semblent englober toute l'expérience humaine en l'espace de quelques pages ». En janvier 2010 sont parues Les Trois grosses dames d'Antibes dans la collection « Pavillons poche ».
Avis
Avant tout j’avoue que j’ai été quelque peu effrayé par le volume de ce recueil de nouvelles, un peu plus de 600 pages avec une police des plus petites, mais au final quel régal.
Par régal j’entends bien sûr la qualité de l’écriture et la qualité du conteur qu’était Somerset Maugham, car rien dans toutes ces histoires n’annonce une fin splendide ; nombre d’entre elles d’ailleurs se déroulent dans les anciennes colonies britanniques ce qui apporte une petite touche exotique avec ces descriptions si pittoresques du temps jadis qui toutefois n’encombrent en rien le fil de l’histoire.
Dans ces 24 nouvelles, l’auteur joue la carte de la légèreté, rien d’encombrant ne vient gâcher le spectacle mais au contraire décrit avec sarcasme la psychologie de la bourgeoisie anglaise, ses langues acérées qui décortiquent chaque faits et gestes de leurs comparses. Quelques fois amusantes notamment celle s’intitulant Jane, d’autres fois désolantes comme Le clochard, Maugham aborde tous les sujets : le mariage, la lâcheté, la tromperie, l’avidité, le sens des convenances… ce recueil est tout simplement une Perle !
Le dans le cadre d'un partenariat avec BOB et les Editions Robert Laffont