Les pionniers, Tome 1 : La machine du diable - Guillaume Dorison, Damien Maric & Jean-Baptiste Hostache

Présentation
1894. Paris est au centre du monde. Artistes, inventeurs et industriels se fréquentent dans une grande fièvre. La technique est au centre de toutes les préoccupations. Les arts, comme l’économie ou les sciences, se rationalisent. Le monde entier semble en passe d’être mécanisé…
Six personnes détiennent le même secret. Une invention démoniaque dont ils cherchent à comprendre le sens et maîtriser la puissance. Ils sont ingénieur, fils de boucher, magicien, forain ou jeune secrétaire-sténographe.
Ils sont jeunes, rêveurs, ambitieux et vont devoir se démarquer. Ils se nomment Léon Gaumont, Charles Pathé, Georges Méliès, Louis et Auguste Lumière ou Alice Guy. Et leur enjeu s’appelle le Cinéma.

Avis
Après de mauvaises affaires outre-Atlantique, Charles Pathé ouvre un café à Vincennes qui ne marche pas fort. Endetté, et malgré les relances de son père pour qui revienne travailler avec lui, Charles s'entête à s'en sortir par lui-même. Marié à la fille de l'entrepreneur à qui il devait de l'argent, il parvient à se refaire et à ouvrir une boutique pour un tout nouvel appareil venu d'Angleterre, le phonographe.

Cet album qui retrace l'histoire des pionniers du cinéma, plonge le lecteur dans les difficultés à faire accepter le changement, la concurrence dans le domaine, l'obstination et la ferveur de ces hommes et femmes qui veulent créés un divertissement hors normes. C'est ainsi que nous rencontrons Charles Pathé, Léon Gaumont, Alice Guy, les frères Lumière, et tant d'autres petites mains qui ont fait d'un rêve une réalité.
De l'idée à la création, de l'innovation à l'établissement de brevet, la commercialisation et le développement de techniques nouvelles, l'album montre toutes les embuches que ces pionniers ont dû franchir pour faire vivre le cinéma.

Tout n'est donc pas rose, et le dramatique incendie du bazar de la charité que la "machine di diable" a déclenché n'est qu'une des nombreuses infortunes menant à la gloire.  Le récit est bien construit grâce à un découpage rendant la narration fluide, il détaille la vie des personnages et le développement, l'amélioration du phonographe vers le kinétophone d'abord puis vers d'autres appareils. Le dessin offre une belle perspective de l'époque, les visages ne sont pas détaillés mais les émotions passent par un trait vif.

 

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