Un coup de soleil - Serena Giuliano

Présentation
Six foyers, et un point commun : Eléonore, femme de ménage. Mais leur routine risque de se voir chamboulée…
Lundi, dottore Di Martino. Veuf au cœur brisé.
Mardi, signora Rizzo. La doyenne à l’esprit mal tourné.
Mercredi, les Ferrara. Culs-bénits, autoritaires.
Jeudi, signora Marino. Voyante : lit dans les cartes et les pensées.
Vendredi matin, signor et signora Landi. Aisés, bronzés, désespérés…
Vendredi après-midi, signor D’Amato. L’homme invisible !

À Salerno, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas pour Éléonore. Entre ses ménages et ses jumeaux ados, elle n’a pas le temps de goûter à la dolce vita.

Surtout, Éléonore ne parvient pas à oublier Marco, dont elle vient de se séparer. Pendant qu’elle récure chez les autres, au moins, son esprit est occupé. Mais en pénétrant dans l’intimité de ses clients, elle va s’apercevoir que les apparences sont trompeuses, et sa routine bien huilée pourrait se trouver chamboulée…
Son rêve de toujours deviendra-t-il réalité ? Et si un hasard s’apprêtait à rebattre toutes les cartes ?

Avis
Eléonore s’est installé à Salerno, près de Naples, il y a une vingtaine d’année. Elle y a suivi son mari alors qu’elle était enceinte de jumeaux. La vie étant ce qu’elle est, elle réserve des surprise et parfois pas toujours les bonnes ; c’est ainsi que séparée de son conjoint tout élevant ces deux enfants, Eléanore travaille comme femme de ménage chez des particuliers. Chaque jour un client différent et autant de personnalités et d’histoires familiales à gérer en plus du ménage et de sa propre vie qui est largement affligeante. Pourquoi ? pour faire court, elle est seule, gravit les fin de mois comme si c’était l’Everest et aime par-dessus tout espionner observer épier et pister les gens sur les réseaux sociaux, mais attention c’est toujours pour une bonne cause, il ne faut pas pousser quand même !

Mais voyez-vous Eléanore a un rêve qu’elle chérie depuis de nombreuses années, depuis qu’elle a vu ses parents amoureux comme au premier jour après y être allé. Eléanore rêve d’aller à Venise, alors elle économise pièce après pièce afin d’effectuer ce voyage pour ses quarante ans. Malheureusement elle doit souvent piocher dans cette cagnotte pour faire face aux aléas.

Ce qui est formidable dans ce roman ce sont les personnages qui l’apportent, par leur caractère, leur vision des choses et de la vie, et les relations qu’ils entretiennent entre eux. Certains sont dôles, d’autres franchement antipathiques, certains mystérieux et d’autres qui aiment mettre leur nez partout. Comme dans tout roman feel-good les personnages loin d’être des serial-killer sont surtout des serial-kindness, en effet nous avons une Eléanore toujours disponible pour tous, des enfants prévenants, un ex-conjoint qui à l’air de se comporter en parfait gentleman, des amis fidèles et compréhensifs… Entourant cette population adorable, un décor escarpé où chaque épreuve demande un certain doigté (chagrin d’amour, maladie, rejet de la différence).

J’ai été emportée avec ravissement par cette « famille », un break bienvenue pour se vider la tête et partir sereine pour des vacances en famille. Ce n’était pourtant pas gagné, les premières pages m’ont parue fades alors que j’avais besoin de relief. Trop lisse, j’ai voulu abandonner mais la combativité d’Eléanore et son humour m’annonçaient des situations cocasses qui promettaient de me faire passer un très bon moment. J’ai eu du flair !!!