29 Juillet 2009
Quatrième de couverture
Par un dimanche après-midi, Lord Amigon, grand propriétaire foncier à la tête du journal " The Horizon ", âgé d’environ soixante ans, rentrait à Londres après un week-end dans son château de Ghaven, quand sa voiture, dans la périphérie ouest de la ville, tomba en panne…
Dans sa maison à l'écart de la ville, le substitut du procureur de la République, Giovanni Auer travaillait un soir au réquisitoire du procès Oleari, de demandant s'il allait ou non requérir la peine de mort, lorsqu'il entendit des bruits dans le salon attenant, vide à cette heure-ci…
Alors qu'il filait à toute allure dans sa voiture pour la rejoindre, sur la route tortueuse qui longe le littoral, Antonio Izorni entendit derrière lui un long grincement sinistre. Il tourna la tête sans ralentir...
Commentaire
Voici un libre qui ne laissera pas intact tant la noirceur de la vie et les doutes s’en dégagent. J’ai été très surprise par l’écriture fluide de l’auteur, un livre de nouvelles se lit généralement très rapidement et laisse parfois un manque mais Dino Buzzati nous emporte dans son monde et ses peurs notamment la guerre que l’on retrouve au tout début du livre dans Elégance militaire puis la mort, la vie après la mort avec De nouveaux amis bien étranges où il est question d’une ville où tout le monde est en apparence très heureux mais est-ce vraiment le cas ? Est-il au paradis ?!
On retrouve également mentionné des messagers de la mort de toute sorte que l’on retrouve dans plusieurs nouvelles comme dans Le cas Aziz Maio où il s’agit d’un pli, « il fixait d’un air effaré le soldat qui lui tendait une lettre », une lettre signifiant qu’il est l’heure de partir, puis il nous décrit la douleur (Le miracle du roi Ignazio). L’auteur nous dépeint également le péché (Le grenier) et la damnation. Tous ces sujets sont sombres, nous révèlent nos craintes et nos doutes. Mais Dino Buzzati n’écrit pas que « des choses mélancoliques et sombres » (Le retour du croquemitaine) il nous entraine aussi dans une réalité qui peut paraître fantastique et magique, il nous le démontre dans Nuit après nuit en parlant des étoiles: « … elles n’habitaient pas la nuit sous leur forme astronomique, […] ce soir il ressemblait davantage à l’espace inexploré des mages de l’Antiquité. » Un espace inexploré comme l’âme humaine dont il essaie de nous faire visiter les recoins.
Merci à Blog-O-Book et aux Editions Robert Laffont pour l'envoi.