Un jour, je te mangerai - Géraldine Barbe

Présentation
Que se passe-t-il avec Alexia ? Un jour elle chipote dans son assiette ; le lendemain, elle engouffre un gâteau au chocolat pour six. Elle ne mange plus rien à table mais elle dévore en douce des spaghettis crus. Une seule chose ne bouge pas : Alexia, 15 ans, hait Chloé, sa petite sœur de 12 ans. Chloé a renoncé à la faire changer d'avis à son sujet, elle préfère se faire la plus discrète possible.
Qui sait, ça finira peut-être par s'arranger ?
Depuis quelques jours, Alexia lui confie des secrets, à elle seule, et Chloé se surprend à penser qu'il suffirait de peu pour que sa sœur aînée l'accepte enfin... Si c'est le cas, Alexia prend un fieffé détour. Sa haine reste intacte, on dirait même qu'elle augmente. Mais qui déteste-t-elle le plus au monde : sa petite sœur ou elle-même ?

Avis
Une lecture difficile au vu de cette relation éprouvante entre deux sœurs: Chloé et Alexia. L'aînée est tyrannique envers sa benjamine Chloé, lui menant la vie dure par jalousie, cette petite sœur venue troublée l'équilibre parfait qu'elle formait avec ses parents. Alexia lui en veut tellement que sa violence se fait plus psychologique, on ressent le besoin de Chloé de se rapprocher de sa grande sœur en espérant recevoir un peu d'amour même si la plupart du temps il ne s'agit que de tyrannie.
J'ai beaucoup de mal à trouver les mots, digne d'un vrai thriller psychologique j'ai ressenti beaucoup de peine pour Chloé contrainte à la loi du silence. Ce sont d'abord des moments troubles avant que l'on ne découvre la peur d'Alexia, prendre du poids devient une obsession et la jalousie envers sa petite sœur s'accroit de jour en jour. Pourquoi peut-elle manger ce qu'elle veut sans prendre un gramme, la tension monte et la vengeance devient plus cruelle. Les parents ne voient pas ce qui se passe, ignore la maladie d'Alexia et ce que subit Chloé.

Roman court mais marquant, c'est une lecture qui appréhende certains aspects de l'anorexie, même si la dévalorisation et les conflits sont davantage traités. Le récit est court et aurait mérité quelques pages supplémentaires afin de développer l'anorexie avec un aspect un peu moins psychologique sur l’environnement d'Alexia et davantage sur son ressenti à elle. LA maladie n'est pas vécu du côté de la personne concernée et c'est dommage.

Ce roman a toutefois l'avantage d'être percutant.

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