Indignez-vous ! – Stéphane Hessel

Indignez.jpgQuatrième de couverture:

 

"93 ans. La fin n'est plus bien loin. Quelle chance de pouvoir en profiter pour rappeler ce qui a servi de socle à mon engagement politique: le programme élaboré il y a soixante-dix ans par le Conseil National de la Résistance!" Quelle chance de pouvoir nous nourrir de l'expérience de ce grand résistant, réchappé des camps de Buchenwald et de Dora, co-rédacteur de la Déclaration universelle des Droits de l'homme de 1948, élevé à la dignité d'Ambassadeur de France et de Commandeur de la Légion d'honneur!

 

Pour Stéphane Hessel, le "motif de base de la Résistance, c'était l'indignation." Certes, les raisons de s'indigner dans le monde complexe d'aujourd'hui peuvent paraître moins nettes qu'au temps du nazisme. Mais "cherchez et vous trouverez": l'écart grandissant entre les très riches et les très pauvres, l'état de la planète, le traitement fait aux sans-papiers, aux immigrés, aux Roms, la course au "toujours plus", à la compétition, la dictature des marchés financiers et jusqu'aux acquis bradés de la Résistance- retraites, Sécurité sociale... Pour être efficace, il faut, comme hier, agir en réseau: Attac, Amnesty, la Fédération internationale des Droits de l'homme... en sont la démonstration. 

 

Alors, on peut croire Stéphane Hessel, et lui emboîter le pas, lorsqu'il appelle à une "insurrection pacifique".

 

 

Avis

 

Après en avoir si longtemps entendu parler il fallait bien que je me lance dans ce petit pamphlet sur l’indignation, la résistance. Une dénonciation de l’indifférence et un pourparler sur la non-violence.

Voilà de quoi il est question, du déjà vu, lu, entendu allez vous dire comme certains rétracteur, mais il fallait le montrer, l’écrire, le dire. Loin d’être un essai sur les vérités cachées du monde moderne, ce « feuillet » a le mérite de ne pas effrayer par sa complexité et d’aborder simplement quelques principes fondamentaux.

Certes l’auteur énonce les problèmes mais n’en donne aucune solution, petit coup de gueule d’un résistant. Point.

 

 

Comment conclure cet appel à s’indigner ? En rappelant encore que, à l’occasion du soixantième anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance, nous disions le 8 mars 2004, nous vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la France libre (1940-1945), que certes « le nazisme est vaincu, grâce au sacrifice de nos frères et sœurs de la Résistance et des Nations unies contre la barbarie fasciste. Mais cette menace n’a pas totalement disparu et notre colère contre l’injustice est toujours intacte ».

 

Non, cette menace n’a pas totalement disparu. Aussi, appelons-nous toujours à « une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation de masse, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous »

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S
<br /> j'ai prévu de le lire un de ces jours<br /> <br /> <br />
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L
<br /> C'est plus l'histoire de l'auteur qui est intéressante en elle-même comme appel à l'"insurrection pacifique" que le texte en lui-même.<br /> <br /> <br />
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S
Le texte dans son ensemble est intéressant après il est vrai qu'il est davantage question du vécu de l'auteur que d'une vision globale des problèmes modernes mais ça n'en reste pas moins un bel appel