XIXème siècle – République – Métronome

Métronome - Lorànt Deutsch

XIXème siècle – République – En cinq actes et en coups de théâtre

On sort du métro République pour arriver au pied de la lourde figure de Madame la République. Son bonnet phrygien sur la tête, l’olivier  à la main, la Déclaration des droits de l’homme à son côté, elle observe de son regard de bronze les manifestations populaires dont elle est devenue le fier emblème depuis plus d’un siècle… Fichée de drapeaux noirs et rouges ou surmontée de bannières revendicatives, elle soutient toujours ses enfants en lutte. A ses pieds, sur le piédestal de pierre, se tiennent les trois vertus, devise de la République : la Liberté symbolisée par le flambeau, l’Egalité matérialisée par le drapeau tricolore, la Fraternité représentée par une corne d’abondance.

Quartier théâtral où de nombreux établissements se côtoyaient, République vit la première ligne d’omnibus tirée par des chevaux. Malgré le climat insouciant les parisiens ont peur de la famine, des meetings se tiennent à travers la ville, le peuple souhaite une réforme du système de scrutin et ainsi faire parti de la vie politique. Le règne de Louis Philippe touche à sa fin, le roi abdique. C’est la république !

En décembre 1848, Louis-Napoléon est élu président de la République pour 4 ans non renouvelable. Il devient l’Empereur Napoléon III un an plus tard.

Le nouvel empereur souhaite faire de Paris une ville nouvelle et aérée, ce sera chose faite grâce au baron Eugène Haussmann, préfet de la Seine. C’est dans cette ville remodelée que l’industrie et la bourse feront leur apparition et avec l’Exposition Universelle de 1867 la boucle est bouclée.

Des peuples de différentes contrées seront réunis à Paris, le temps est à la fête jusqu’à ce que le second Empire s’effondre dans la guerre franco-prussienne en 1870.

C’est le 30 janvier 1875, sous la présidence du maréchal de Mac-Mahon, que les lois fondamentales de la IIIème Républiques seront adoptées par l’Assemblée.